Nous ne saurions plus nous passer de chaussures de sécurité et de travail dans notre quotidien professionnel. Ces chaussures protègent nos pieds et font que nous pouvons travailler de manière plus sûre. Les normes EN 345 pour les chaussures de sécurité et EN 347 pour les chaussures de travail ont paru pour la première fois au début des années 90. Entre-temps, elles sont connues sous les appellations EN ISO 20345 et EN ISO 20347. Les normes ont été mises à jour en décembre 2021 après avoir été révisées pour la dernière fois en 2011 et sont entrées en vigueur en 2022 sous l’appellation EN ISO 20345:2022 et EN ISO 20347:2022. Quelles en sont les répercussions pour la sécurité au lieu de travail ?
Dans le présent blog, nous examinons brièvement les principales différences entre les normes EN ISO 20345:2011 et EN ISO 20345:2022. Nous examinons et expliquons rapidement ce que cela signifie pour la protection de nos pieds en fin de journée. Pour ce faire, nous nous sommes concentrés sur la résistance à la perforation, sur la protection anti-glisse de la semelle extérieure et sur les nouvelles classes de protection S6 et S7.
Avant d’y passer, nous devons toutefois évoquer très brièvement d’autres modifications/nouveautés qui, à notre avis, ne nécessitent pas d’explication plus précise, mais méritent toutefois d’être mentionnées.
Nouvelles exigences supplémentaires :
SC (Scuff Cap Abrasion - résistance des pare-pierres à l’abrasion) – L’appellation "SC" (Scuff Cap) désigne des sur-embouts testés sur l’aspect de l’abrasion. Les sur-embouts ne doivent pas présenter de trou dans le processus de contrôle au bout de 8 000 cycles.
LG (Ladder Grip - adhérence à l’échelle) – Son nom est déjà tout un programme, il s’agit du maintien sur les échelles. En pratique, les chaussures doivent avoir un « talon décroché », c’est-à-dire que la partie avant de la semelle et le talon sont clairement séparés par la zone d’articulation. Dans la zone d’articulation, elles doivent présenter un profil.
Exigences supplémentaires modifiées :
FO (résistance aux hydrocarbures) n’est plus une exigence de base lors du contrôle de semelles extérieures. La résistance aux hydrocarbures peut faire l’objet d’un contrôle spécial comme exigence supplémentaire et mentionnée ensuite par l’abréviation « FO » (Resistance to Fuel and Oil). Cette exigence supplémentaire est essentielle sur les lieux de travail impliquant des lubrifiants ou des carburants/combustibles et doit être prise en compte lors de l’achat des chaussures.
WRU devient WPA – l’appellation Water Resistant Upper (tige hydrofuge) devient Water Penetration and Absorption (résistance à la pénétration et l’absorption d’eau). Ce contrôle supplémentaire porte sur l’absorption d’eau et/ou la pénétration d’eau par la partie supérieure de la chaussure.
Nouvelle résistance à la perforation
l’une des principales modifications dans la nouvelle norme porte sur le contrôle de la résistance à la perforation. Dans la version de 2011, la semelle de la chaussure de sécurité ou de travail devait réussir un test de perforation à 1 100 Newtons. Depuis, de nombreux progrès ont été faits pour améliorer la résistance d’une chaussure à la perforation. Alors qu’auparavant, il n’y avait que la semelle intercalaire en acier classique pour assurer la protection contre la perforation, de nouveaux matériaux alternatifs se sont établis sur le marché au cours des dernières années. Le test de pénétration unique datant de 2011 et toujours valable aujourd’hui a cependant donné en partie des résultats très divergents entre les matériaux métalliques et les matériaux non métalliques. Afin d’améliorer le plus possible la transparence et la sécurité pour les utilisateurs, la résistance à la perforation a été déclinée en 3 catégories dans la version de 2022. Ces catégories présentent des différences essentielles au niveau de leur effet protecteur.
- S3/S5/S7/O3/O5/O7 et/ou P : chaussures dotées d’un insert en acier résistant à la perforation. Le test a été effectué avec une pointe de 4,5 mm. La force nécessaire à la perforation doit être > 1 100 N.
- S3L/S5L/S7L/O3L/O5L/O7L et/ou PL : il est utilisé ici soit un insert résistant à la perforation soit une semelle intérieure en matériaux non métalliques. Le test se fait à l’aide d’une pointe de 4,5 mm et aucune perforation ne doit se produire à 1 100 N.
- S3S/S5S/S7S/O3S/O5S/O7S et/ou PS : ces chaussures utilisent également des matériaux non métalliques, mais sont testées à l’aide d’une pointe de 3 mm. La force nécessaire à la perforation doit être > 1 100 N en moyenne, mais aucune valeur individuelle ne doit être inférieure à 950 N.
Nouvelle semelle anti-dérapante
: les modifications ne concernent pas seulement la résistance à la perforation. Le test de résistance à la glisse de la semelle extérieure a également été adapté. L’ancienne norme englobait 3 catégories : SRA, SRB ou SRC (combinaison de SRA et SRB). Dans la nouvelle norme 2022, la résistance à la glisse a été reprise dans les exigences de base auxquelles doivent satisfaire les chaussures de sécurité et de travail. Dans ce cadre, les valeurs requises à présent sont nettement plus rigoureuses. Les chaussures de sécurité et de travail (p. ex. pour des applications spéciales), qui ne satisfont pas à cette exigence fondamentale, doivent être à présent marquées du symbole « Ø ». Si cela est nécessaire du fait de l’utilisation de la chaussure, il est possible de procéder à un contrôle distinct supplémentaire sur un autre lubrifiant (glycérine). Cette exigence supplémentaire testée peut alors être mentionnée sur la chaussure même par l’abréviation « SR » (Slip Resistant - résistant à la glisse ). Les semelles anti-dérapantes améliorent sensiblement la sécurité des utilisateurs.
Nouvelles classes de protection S6 (O6) et S7 (O7)
une des modifications les plus contestées, car jugée inutile dans bien des cas, est la création des deux nouvelles classes de protection S6/S7 (pour les chaussures de sécurité) et O6/O7 (pour les chaussures de travail). Alors qu’il n’y avait jusqu’à présent que 5 classes, elles ont été élargies pour intégrer le contrôle supplémentaire existant déjà « WR » (Water Resistant - Résistant à l’eau) dans une propre classe de protection. Cela signifie que les chaussures de sécurité (chaussures de travail) S2(O2) et S3(O3) avec le contrôle supplémentaire WR font à présent partie des classes S6(O6) et/ou S7(O7). On peut se demander si cette modification pourra s’établir. Espérons qu’elle ne compliquera pas encore plus l’appellation des normes, déjà très complexe.
Chaussures de sécurité et de travail orthopédiques
Les nouvelles normes 20345:2022 et 20347:2022 attachent une attention particulière aux chaussures de sécurité et de travail orthopédiques. Trois types clairs et précis, assortis d’exigences spécifiques, ont été définis :
-
Type 1 = insertion de semelles intérieures orthopédiques
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Type 2 = chaussures de sécurité et de travail modifiées (aménagées)
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Type 3 = chaussures de sécurité et de travail faites sur-mesure
Avec la publication de la version 2022, chaque fabricant/distributeur peut faire contrôler si ses chaussures de sécurité et de travail permettent l’insertion de semelles orthopédiques ou un aménagement particulier selon les normes EN ISO 20345:2022 ou 20347:2022. Après insertion de semelles orthopédiques/aménagement, le distributeur (p. ex. un technicien en chaussures orthopédiques) peut marquer les modèles ainsi testés du symbole « OF » (Orthophedic Footwear - Chaussures orthopédiques) de manière visible et durable. Il est désormais possible de fournir à chaque utilisateur, dans le monde entier, des chaussures de sécurité et de travail testées – qu’il y ait ou non un problème orthopédique. Nous trouvons que cette nouveauté comble une lacune dans le domaine de la sécurité, ce qui aurait dû se faire depuis longtemps.
Marquage de chaussures de sécurité :
EN ISO 20345:2011 versus EN ISO 20345:2022
Les normes et fonctions protectrices auxquelles correspondent les chaussures doivent être obligatoirement indiquées sur chaque chaussure. L’exemple suivant de chaussures de sécurité montre quelles sont les indications obligatoires :
Critères |
auparavant (selon EN ISO 20345:2011) |
à présent (selon EN ISO 20345:2022) |
Date de production |
Auparavant au moins le trimestre et l’année |
Au moins le mois et l’année |
Fabricant |
Auparavant marquage du fabricant |
Nom et adresse complète du fabricant |
Référence à la norme |
Référence à la norme EN ISO 20345:2011 |
Référence à la norme EN ISO 20345:2022 |
Renvoi aux catégories |
SB, S1, S2, S3, S4, S5
|
SB, S1, S2, S3, S3L, S3S, S4, S5, S5L, S5S, S6, S7, S7L, S7S |
Exigences supplémentaires pour applications particulières |
A, AN, C, CI, CR, E, FO, HI, HRO, I, M, P, SRA, SRB, SRC, WRU, WR |
A, AN, C, CI, CR, E, FO, HI, HRO, I, LG, M, P, PL, PS, SC, SR, WPA, WR, Ø |
Validité de l’ancienne norme – échéances et périodes transitoires
Les certificats de chaussures de sécurité et de travail qui ont été testées selon la version 2011 avant publication de la nouvelle norme (dans le pays respectif) sont toujours valables 5 ans à compter du contrôle. Cela signifie qu’il faudra encore patienter quelque temps avant que toutes les chaussures de sécurité et de travail disponibles sur le marché soient contrôlées selon la nouvelle norme 20345:2022.
Où trouver les chaussures de travail qui me conviennent ?
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