Fejzaj Naim est un lutteur du canton d'Appenzell. Depuis cette année, il porte nos chaussures de lutte Stuco Schlungg. En prévision de la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres 2022 à Pratteln (BL), nous avons voulu savoir quelques choses de lui.
Photo de couverture: Lorenz Reifler
Portrait
Quand et comment as-tu commencé à pratiquer la lutte ?Il y a 15 ans (2007), un camarade d'école nous a présenté ce sport lors d'un cours d'éducation sportive et a fait un entraînement avec nous. A cette époque, je faisais encore du judo. Lorsque j'ai lutté avec lui, je l'ai surpris et j'ai réussi à gagner. Le camarade d'école m'a alors demandé si cela m'intéressait de venir une fois à un entraînement de lutte. Comme cela m'intéressait aussi, j'ai accepté et c'est ainsi que je suis resté fidèle à ce sport jusqu'à aujourd'hui.
Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ce sport, qu'est-ce qui le rend unique ?Ce qui me plaît le plus, c'est le combat d'homme à homme et le fait que l'on soit seul à assumer ses décisions. Après le combat, on nettoie la sciure de son dos et le soir, on peut sans problème s'asseoir ensemble à une table et regarder en arrière. L'ensemble des lutteurs a un esprit très familial et il n'y a en fait jamais d'altercations.
Quel est ta prise préférée ?Ma prise préférée est certainement le court. Mais il y a d'autres prises que j'aime bien faire. Il faut savoir varier les plaisirs.
Qui est ton modèle sportif ? Et pourquoi ?En fait, j'ai deux modèles. D'une part, il y a Ernst Schläpfer. Ce qu'il a réussi à faire avec sa condition physique est exceptionnel. Il a été deux fois roi de la lutte et, techniquement, je dirais qu'il est l'un des meilleurs, voire le meilleur.D'autre part, il y a Michael Bless. On ne peut qu'admirer l'ambition dont il fait preuve. Il se donne à 100% à chaque entraînement et à chaque fête de lutte.
Quels sont tes objectifs pour cette saison et pour l'ESAF 2022 ?Mon premier objectif est bien sûr de revenir sur le terrain de lutte avec succès et surtout en bonne santé après mon opération du genou l'année dernière. Si tout se passe bien, l'objectif à l'ESAF est clairement la couronne. Mais je ne vois pas encore trop loin et je repars de zéro à chaque fête de lutte.
Quelle est la plus belle expérience que tu aies vécue grâce à la lutte ?Pour moi, chaque couronne est une très belle expérience, de même que chaque place de pointe obtenue lors d'une petite fête de lutte. Mais la couronne de l'association partielle et le fait d'avoir pu lutter pour la couronne tant convoitée à l'ESAF 2016 sortent clairement du lot. Cela donne envie d'en faire plus.
Avant le tournoi : As-tu un rituel avant chaque passage ?Je veille à manger très bien et plutôt beaucoup la veille de la fête de lutte, afin de pouvoir remplir mes réserves. Ensuite, je dois aussi me distraire un peu, généralement en étant avec ma famille. Lors de la fête de lutte, j'ai bien sûr aussi mon programme ou j'entends toujours la même chanson en quittant les vestiaires. Je pense que chaque athlète a ses propres habitudes.
Stuco Schlungg : Rouge ou noir ?Stuco Schlungg rouge, car je n'aime pas trop porter des chaussures noires pour faire du sport (superstition).
Qu'est-ce que tu aimes dans tes chaussures de lutte Stuco ?Elles sont super confortables et pourtant très stables. Je me sens très sûr de moi et pourtant très mobile dans ces chaussures.
Pourquoi les bonnes chaussures sont-elles importantes pour la lutte ? Quelle est leur influence ?Je pense que la première chose à faire est de minimiser les blessures. C'est pourquoi la plupart des lutteurs portent des chaussures qui montent jusqu'aux chevilles. Bien sûr, chaque athlète est différent et certains portent plutôt des chaussures de lutte parce qu'elles sont très souples, tandis que d'autres - comme moi - aiment que la chaussure soit stable et donne une sensation sécure.
Pour conclure, je dirais : Quel est ton mantra, ta devise de vie ?"Rest at the end, not in the middle" et "Trust the process".
Explique brièvement ce qu'est la lutte pour nos collègues en dehors de la Suisse.La lutte est un sport de tradition en Suisse. Il s'agit de coucher l'adversaire sur le dos dans un certain temps à l'aide de différentes prises. Le tout se déroule dans un ring de sciure. |
Le "court" est une prise très appréciée. Image : Association fédérale de lutte suisse, www.esv.ch
 Michael Bless, l'un des modèles de Naim. Image : Association fédérale de lutte suisse, www.esv.ch
Chaussure de choix : Naim préfère son Schlungg en rouge.
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